samedi 30 octobre 2010

La navrance du vendredi.


J'te raconte :

Il y a presque un an, je postule pour une université japonaise (ne me demande pas laquelle, je pense qu'ils n'ont pas le monopole de la connerie, l'information n'est donc pas pertinente) qui recherchait un professeur de français.
Comme toujours dans ce cas, on t'explique que tu as jusqu'à telle date pour envoyer ton dossier, puis qu'à une date ultérieure il faudra pas que t'aies une gastro parce que c'est les entretiens (à tes frais).

Bon.

Premier détail qui fâche : les mecs te demandent d'envoyer une enveloppe timbrée du Japon (pour te renvoyer ton CV, au cas où ta boîte aux lettre serait pas déjà blindée de paperasse inutile...), alors que l'annonce s'adresse à des gens résidant potentiellement à l'étranger.
Donc moi, classy act, always, je leur envoie un mail en leur disant que je vais devoir passer outre cette formalité. Ils me répondent que j'ai qu'à utiliser un bon international ou quelque chose dans le genre, mais la Poste me dit que ça se fait plus, j'en informe donc l'université qui prend note.

Bon.

La date des entretiens passe, pas de nouvelles, j'en déduis donc ce qu'il faut.

Bon.

Trois mois plus tard, je vois la MÊME ANNONCE !! Les mecs ont pas trouvé chaussure à leur pied, visiblement.
Évidemment, tu me connais, je lâche pas la reuf', et comme la date de leurs nouveaux entretiens coïncide avec celle de mon séjour au Japon, j'y vois un signe du destin et leur renvoie direct un dossier.

Et là, les gars m'envoient un mail en me disant que j'ai pas joint d'enveloppe timbrée du Japon. Pas une seconde les gars se disent "tiens, ça vient de l'étranger, c'est normal qu'ils aient pas de timbres du Japon, puisque c'est pas le Japon. Soyons indulgents". Et puis c'est pas comme si on les avait jamais prévenus non plus, hein...
Non.
Cons jusqu'au bout des ongles, les gars tiennent à leur enveloppe timbrée du Japon depuis l'étranger.

Tu me connais, j'aime bien taquiner les cons.

Je leur envoie donc un mail leur expliquant en keigo qu'on est en 2010 et qu'ils vont être gentils de m'envoyer leur réponse par mail, que ça me permettra d'avoir leur réponse plus rapidement, plus gratuitement et plus écologiquement. T'as vu, je brosse leur fibre japonaise dans le bon sens, quand même. Classy act, always. Même quand je mets mon gros zizi dans ta bouche et que je pisse sans te prévenir.

Évidemment, pas de réponse, j'imagine la gueule outrée de la nana qui a lu mon mail et qui a demandé hystériquement à toute son équipe administrative pour qui je me prenais.

Hier matin, Chronopost sonne chez moi.

Grosse enveloppe de l'université en question, avec dedans une petite enveloppe contenant une simple feuille de papier pour me dire qu'après inspection minutieuse de mon dossier (LOL !), ça allait pas le faire.

Je t'ai déjà parlé du bon sens au Japon ?

dimanche 10 octobre 2010

De saines lectures...

Ah oui, je sais, je poste énormément depuis ce voyage. Sûrement pour compenser cet arrière-goût d'un Japon que je ne verrai plus qu'épisodiquement, à l'occasion d'enterrements, sans doute...

Tu le sais, je suis fasciné par le support papier et cette année encore j'ai
pleinement profité. Attendre tes amis en retard dans une librairie (pour ceux qui connaissent un peu Ôsaka, LE point de rendez-vous à Umeda, c'est les grands écrans devant la librairie 紀伊国屋), c'est l'occasion idéale pour découvrir un Japon qui t'était jusque-là resté inaccessible.

Par exemple, chez Kinokuniya, ils ont un MUR de bouquins d'idols masculines. Ouais ouais, la bande à Johnny's. Eh ben tu croirais pas ce qu'on voit devant ce rayon-là. Le type de nanas qui regardent, qui lisent, voire la gamine de 6 ans qui tend la main pour attraper un Matsumoto Jun bien trop haut placé pour elle...
Tu le crois, que j'ai vu une meuf de 30 ans prendre un livre qui s'appelait "Quiz DE Arashi" ?!

Sérieusement.

Je t'ai déjà parlé des cravates, mais bien s'habiller c'est un tout, et au Japon on est désespérément dans le désastre vestimentaire.
Je veux dire, bien sûr que la cravate attire ton œil, mais il y a aussi la longueur du pantalon et celle de la veste.
Pour la veste, beaucoup la portent trop longue, mais je peux comprendre que tout le monde ait pas à l'idée de faire retoucher sa veste. La plupart des gens pensent que si elle te va bien aux épaules, ben y a plus rien à toucher. Même si elle te tombe aux genoux.

Mais sur la veste, je suis magnanime.

Le pantalon, en revanche, juste tu comprends pas : les Japonais ont presque tous SYSTÉMATIQUEMENT le pantalon qui tombe au niveau des chevilles !! Ouais ouais, chaussettes apparentes et tout, genre "j'ai grandi trop vite pour mes fringues".
Putain, mais tu vas bosser dans les rizières ou quoi ?
Qu'est-ce que c'est que ce look de pécore ?!!

Alors tu hallucines de voir tout le monde sapé comme ça, comme si le bon sens avait déserté l'archipel (c'est pas comme si je n'avais jamais mentionné cet état de fait, hein...) et puis quand tu rentres dans Kinokuniya, tu tombes sur ça :

Et là tiens-toi bien : dans ce magazine qui prétend t'expliquer la maîtrise (着こなし, hein, rien que ça...) du port du costume, les mecs portent le pantalon trop court sur TOUTES les photos !!!! D'ailleurs rien que sur la couverture, tu vois comment le pantalon tombe sur les chevilles du gars.
Et là évidemment tu comprends, et tu te souviens de ce que je t'avais dit en matière de mode : les Japonais n'ont pas de goûts, ils ne choisissent pas leurs fringues ; ils se contentent de s'habiller comme on leur dit dans les magazines.

JUSTE. TU. FLIPPES.

Alors tu vas me dire (ne nie pas, tu penses que mon récent échec professionnel au pays du soleil levant me place dans une situation délicate et qu'à la moindre altercation je vais baisser les yeux. C'est mal connaître mon arrogance naturelle, qui pendant des années ne s'est basée sur ABSOLUMENT RIEN. C'est dire si maintenant j'ai des grosses couilles, avec mon 1-kyû...) : "oui, mais depuis quand c'est toi qui décides du bon goût en matière vestimentaire, si ça se trouve au Japon c'est la bonne façon de porter le pantalon !".

Réflexion bien légitime, j'ai moi-même conçu la chose pendant quelques instants.

Il n'en est pourtant rien et je puis t'affirmer qu'au Japon comme PARTOUT ailleurs, la BONNE façon de porter le pantalon, c'est de le faire tomber jusqu'au milieu de la chaussure. Et au Japon aussi, ils ont évidemment des bouquins qui t'expliquent correctement comment te saper. Des bouquins qui condamnent bien entendu ce que Men's EX considère être la norme. Check ça :


Donc s'il y en a qui sont au courant, y a pas de raison. Maintenant tu as le droit de te poser une autre question, bien plus dérangeante : à qui profite le crime ? Quel est le véritable but de Men's EX en cherchant à détourner toute la population masculine du bon goût vestimentaire ? A diriger les Japonaises droit dans les rets étrangers ?

Sinon j'ai également dévoré tout ce qui se fait comme magazines portés sur l'horlogerie et, là encore, le bling-bling l'emporte largement sur la qualité.


C'est pourquoi au milieu de cet amas d'infomercials mal déguisés, mon choix s'est porté sur WATCH NAVI, le seul à faire un peu moins de pub à des marques pour branleurs prêts à payer leur tocante 10 fois son prix, et surtout le seul qui propose des pages pédagogiques d'un niveau propre à me conforter dans mon amour des librairies japonaises. Et tu sais que quand j'aime, j'te fais croquer aussi.

Je ne peux pas finir sans te parler de mon achat "last minute" dans le Maruzen de l'aéroport :


De la bonne gagneuse qui balance sur ses clients, des anecdotes de 2 pages pour enrichir ton vocabulaire, de quoi donner encore un peu plus de poids à tes prochaines discussions enfiévrées sur ForumJapon, car même ta mauvaise foi n'est jamais aussi savoureuse que lorsqu'elle se base sur des exemples concrets et la paroles des filles qui sont au contact.

vendredi 8 octobre 2010

Le lolicon pour les nuls.


Tu le sais, je fonctionne beaucoup par insight. Un insight, ce n'est pas une illumination qui vient de nulle part ; c'est quand ton cerveau bosse en permanence sur un tas de sujets et que tout d'un coup, au détour d'un indice, les pièces que tu manies depuis parfois des années se mettent en place pour former une réponse.

J'ai donc eu un insight cette année au Japon, sur le comment accepte-t-on la pédophilie sans pourtant avoir jamais fantasmé sur les enfants, voire en étant plutôt carrément prêt à péter de la vieille.

Je me suis longtemps demandé comment ça se faisait que tu refusais d'emblée ma parole de vérité, comme si j'étais ton daron, pour ensuite arriver aux mêmes conclusions que moi quand tous tes amis forumeurs t'avaient dit la même chose. J'en ai conclu que ma pensée était par trop fulgurante et que tu avais besoin de connaître mon cheminement intellectuel pour pouvoir apprécier le résultat. La conclusion seule, tu rejettes, mais si on t'explique depuis le début tu penses que tu as la main sur le raisonnement alors tu y mets moins de mauvaise volonté.

Comme un putain de gosse.

Tu comprends maintenant pourquoi j'éprouve une aversion naturelle envers les enfants : cette façon de pas vouloir manger un truc nouveau, de faire mille et une manières pour finalement trouver ça délicieux et en redemander, ça me fout la gerbe.
Je toucherai jamais un gamin parce qu'intellectuellement un être humain dénué de logique à ce point ça me paraît la chose la plus détestable au monde. D'ailleurs je peux pas te dire mieux : tellement les gens sentent que je suis pas attiré par leurs pondeurs d'excréments, ils me confient des tâches de baby-sitting en toute quiétude quand dans le même temps on t'explique que maintenant les gamins non-accompagnés doivent voyager seuls dans les avions et que le personnel qui gère les crèches a plus le droit de changer les gosses qui doivent du coup rester dans leur merde toute la journée.
Autant te dire que quand bien même je prônerais "l'amour libre avec les enfants consentants" (ce qui n'est évidemment pas le cas), je serais quand même encore moins malade que ta société paranoïaque.

Tu vas me dire "était-ce primordial d'être au Japon pour comprendre ce glissement naturel vers la pédophilie ?"
Je te répondrai : "oui, c'était absolument indispensable, car l'ethnie asiatique joue un rôle fondamental dans ce glissement."
En effet, tu n'auras pas été sans remarquer que les Asiatiques font plus jeunes que leur âge et que des nanas de 40 ans ont souvent un corps inaltéré que les Occidentales ne peuvent s'offrir qu'au prix d'ineffables sacrifices. T'as qu'à voir comment ici la moindre femme de 40 ans "bien conservée" semble tout droit sortie de Desperate Housewives, c'est dire la misère.

Je vous livre dès à présent la logique implacable qui fait de vous des pédophiles, que vous le vouliez ou non, et après je vous expliquerai pourquoi c'est pas grave du tout d'être "un pédophile" du moment que tu gardes tout ça dans ta tête :

Quand t'es au Japon, tu kiffes des meufs de 25 ans qui ont l'air d'en avoir 15. C'est pas de ta faute, au Japon les nanas de 25 ans sont comme ça.
⇒C'est donc que tu es visuellement attiré par un physique de 15 ans.

⇒À partir de ce moment-là, tu n'éprouves plus aucune culpabilité d'être attiré par des nanas de 15 ans puisqu'il est avéré que tu es attiré par ce physique jeune, indépendamment de l'âge de la personne.


Ça y est mon grand, t'es un pédo !

Je sais, au début ça surprend, mais tu verras on s'y fait très bien.

Comme tu le vois, je parle de physique de 15 ans, ce qui est déjà bien trop vieux pour les vrais de vrais, les lolicon, les mecs qui veulent pas voir un bout de sein et pour qui 13 ans c'est déjà limite périmé. Mais ça, c'est pour les puristes.
Rassure-toi, si une Japonaise te voit regarder en douce une nana de 18 ans (DIX-HUIT ANS, hein, MAJEURE), elle va à coup sûr te traiter de lolicon et ce sera pour toi un indice bien pertinent pour ne plus jamais la revoir.

En effet, seules les obâsan traitent les gens de lolicon.

Je t'ai déjà mis en garde contre le phénomène "obâsan", cette désolante façon d'être déjà vieille dans sa tête qui constitue le pathos n°1 de la Japonaise. Traiter un homme de "lolicon", c'est lui reconnaître le péché de constater qu'il existe des femmes plus jeunes que soi, ce qui est typiquement la marque des femmes périmées, ivres d'aigreur quand elles voient les autres (= toutes les autres femelles de la planète, tu vois à quel point il faut être grave pour s'offusquer...) femmes nées après elles.

Même si tu regardes passer une nana de 25 ans avec des jambes interminables, une jupe ras-la-chatte, une beauté à couper le souffle, l'obâsan va te traiter de lolicon, c'est-à-dire qu'au prix d'une dépense d'énergie psychique considérable elle va faire l'impasse sur TOUS les éléments qui auraient attiré ton regard pour ne retenir que celui de la jeunesse.
Mes amis psys te conseillent fortement de faire passer un petit TAT à cette vieille peau, crises de fous rires garanties.

Alors maintenant je vais te donner mon avis perso de citoyen sur la pédophilie. Souvent tu verras les gens exprimer la haine la plus sanglante et réclamer les châtiments les plus impitoyables envers les pédophiles.
Fut un temps où je comprenais. Mais plus maintenant. Ça va faire une grosse dizaine d'années que la télévision se fait un plaisir de donner la parole Boris Cyrulnik, le mec qui t'a expliqué le principe de la résilience.
Toi tu partais naïvement du principe que si on te violait quand t'étais gosse, tu en souffrais tout le reste de ta vie, c'est ce qui rendait ce crime horrible.
Mais en fait, non.
Grâce à la résilience, te faire violer quand t'étais gosse ça devient pas beaucoup plus horrible que d'être agressé dans le métro pour te faire dérober ton portable.
Et je te conseille de pas essayer de me soutenir le contraire, vu que le père Cyrulnik a démontré le principe de résilience avec des déportés.
Je ne te crois pas antisémite au point de vouloir placer le viol d'un enfant au-dessus d'une déportation dans un camp de concentration sur l'échelle de la douleur, ni assez masochiste pour vouloir essuyer un procès suite à cette démonstration (que j'aime quand ta société me fournit toutes les armes de la subversion...).

Donc si les déportés peuvent s'en sortir, tu seras bien gentil de croire que les enfants violés aussi.
Du reste, je ne t'entends pas prononcer les mêmes sentences barbares à l'encontre de ceux qui provoquent des accidents de la route, et les chiffres des accidents de la route, c'est autre chose que ceux des crimes pédophiles, hein.

Par ailleurs, je ne place pas la vie d'un enfant au-dessus de celle d'un autre être humain. En vertu de quoi le viol d'un enfant serait plus horrible que celui d'un adulte ? Qui a décidé ça ? Qui a décidé que quand ta femme se fait violer c'est quand même moins grave que si c'était un enfant ?
Parce que l'enfant est "sans défense" nous martèlent les associations paranoïaques. Gars, crois-moi, quand t'es un adulte tout seul face à 15 types armés et rompus au combat, t'as pas plus de défenses qu'un enfant. Et ton tabassage me touchera beaucoup plus, même si toi aussi tu auras droit à ta résilience.

Pour résumer ma pensée : la pédophilie c'est évidemment répréhensible sur le terrain, mais depuis que les psys t'ont expliqué que la majorité de tes rêves érotiques impliquaient les membres de ta famille, je pense que tu peux te sentir le droit à l'impunité sur n'importe lequel de tes fantasmes. D'ailleurs moi-même, j'ai aucun souci à aborder un employé de Softmap pour lui demander s'il a bien un bouquin qui explique comment se déguiser en fille et engager des activités sexuelles avec d'autres travestis. Et l'acheter, bien entendu.

Si tu t'excites sur des adolescentes tu es complètement normal, Michel Houellebecq te l'explique dans tous ses bouquins, en revanche si tu trouves qu'en-dessous de 10 ans il y a des raisons d'avoir une érection, je te conseille quand même de consulter, on sait jamais... (mais je ne te juge pas, juste je ne comprends pas ton délire, de même que tu ne comprends sans doute pas comment je peux m'exciter à la fois et autant sur Ishikawa Rika et sur Kokushô Sayuri, deux nanas qui ont respectivement environ 10 ans de moins et 10 ans de plus que moi. Enfin moi, légalement je risque rien, hein).

Et puisque le sujet t'intéresse, oublie pas de passer à la buvette.

mardi 5 octobre 2010

En vrai, je crois qu'elle te ment.


Aujourd'hui, je vais t'expliquer Amélie Nothomb, puisque tu sais qu'Amélie aime le Japon au moins autant que moi. Pourquoi quand elle chie dessus elle vend des livres par millions alors que dans le même temps je me prends des commentaires outrés, j'avoue ne toujours pas comprendre. Peut-être est-ce le même syndrome que quand tu vas voir une pièce de théâtre pourrie : tu es plus complaisant dans la mesure où tu as déjà payé ta place et finalement tu la trouves "pas si mal".

Peut-être que je devrais te faire payer aussi alors...

Amélie, ne nous le cachons pas, est la fenêtre francophone sur le Japon. De même que tous tes amis condamnent Dieudonné sans avoir vu un seul de ses spectacles, tous tes amis s'inquiètent énormément pour ta santé mentale lorsque tu leur dis que tu veux aller vivre au Japon, alors qu'ils n'y ont jamais foutu les pieds eux-mêmes.

Mais Amélie leur a dit que les Japonais sont très très méchants et pervers, alors tes amis la croient.

Le problème, c'est qu'en tant que japonisant, écrivain et spécialiste de littérature, et accessoirement en tant que mec qui va au Japon depuis 10 ans, qui y a vécu et qui s'est fait fort de t'instruire sur le sujet depuis maintenant quelques années, je suis évidemment très sensible à ce qu'Amélie écrit.

Et je crois qu'elle te ment.
Elle te ment sur son prénom, sur son goût des fruits pourris, sur un tas de choses, en fait.

Devons-nous lui jeter la pierre pour autant ?
Je ne crois pas.

En effet, Amélie agit comme ce garçon qui t'explique dès le début de votre relation qu'il ne t'aime pas, mais comme ça fait déjà quelques temps que vous couchez ensemble tu en déduis que, forcément, c'est qu'il t'aime. Nonobstant ses mises en garde, tu t'emballes comme une grande et le jour où tu lui parles mariage et qu'il reste silencieux une demi-seconde de trop, tu t'étonnes et tu pleures.

Amélie aussi te met en garde, dès la couverture, mais tu préfères ne pas savoir :


Eh ouais, mano, les écrits d'Amélie – comme les miens – ont vocation à te procurer du plaisir, pas à soutenir le test de la réalité. Amélie ne te raconte pas sa vie à elle, mais la vie de ce personnage qu'est "Amélie Nothomb", et tu seras bien avisé de prendre tout ça avec des pincettes.
Si tu as cru que les romans d'Amélie Nothomb c'était le Wikipédia du Japon, ben c'est ton fantasme à toi, grand, et Amélie n'est nullement en cause.

J'imagine que tu veux maintenant savoir si j'aime Amélie Nothomb, tellement tu veux savoir ça va flinguer ta journée si je te le dis pas, alors je te le dis : j'ai rien contre. Je suis pas un fan, je me rue pas sur ses bouquins dès qu'ils sortent et je peux complètement passer ma vie sans lire ce qu'elle fait (alors que Michel, non). Mais si on me propose d'en lire je refuse jamais, d'autant que ses livres se finissent quand même en moins d'une demi-journée, que la dernière fois que j'ai lu un livre en moins d'une demi-journée, c'était "Le ver, cet inconnu" (précipite-toi, dispo qu'en occase) . Et sa vision du Japon m'amuse, je lis ça comme un blog de plus.

MAIS PUTAIN QU'EST-CE QU'ELLE TOUCHE COMME BLÉ AVEC SES BLOGS, ELLE !!!!!
 
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